Marie-Georges Brun
Publié le 8 septembre 2014
C’est en Ile de France, au cœur du domaine royal, que naît dans les premières décennies du XIIè siècle, l’« opus francigenum », l’« art ogival », encore improprement appelé « art gothique », terme créé par les humanistes italiens de la Renaissance pour désigner de manière péjorative, cet art du Moyen Âge provenant des Goths germaniques, donc des « barbares »). Rapidement, cet art, qui se manifeste essentiellement par ce qu’il a de plus visible, les édifices religieux (cathédrales, églises, chapelles, monuments funéraires) gagne toutes les régions l’Europe médiévale, où, « art français » dans un premier temps, il s’adapte peu à peu aux cultures locales, se diversifiant ainsi en « Perpendicular Gotic » anglais, « Sondergotik » germanique, gothique hispano-mauresque en Espagne, gothique de l’Orient des croisades…
Le gothique, qui se manifeste par ailleurs dans tous les domaines de la société et de l’expression artistique (architecture civil, sculpture, art du vitrail, enluminure) ne constitue cependant pas une rupture avec l’âge roman : il en est d’abord une évolution, liée au besoin de créer un nouveau type de couvrement et de contrebutement : la voûte sur croisée d'ogives et les arcs-boutants. L’évolution de ces techniques romanes de construction débouche rapidement, après une période de tâtonnements (Abbatiale de Saint-Denis, cathédrale de Sens) sur la naissance d’édifices nouveaux, où dominent verticalité, légèreté et lumière…
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